Jeudi théologie du 16 octobre 2014 - Collège des Bernardins
Le propre de l’homme est de penser et il se sait mortel ; cette connaissance de la mort par l’homme cependant est paradoxale car elle est tout à la fois inévitable, impossible et nécessaire.
Devant une telle complexité, l’homme utilise de nombreux moyens pour se divertir, c’est-à-dire pour ne plus penser à sa condition mortelle.
Finalement, face à la mort, trois attitudes, liées tout uniment à ce que pense l’homme de la vie, sont possibles :
- la vie est un jeu éphémère auquel il convient de participer sans arrière-pensées et la mort fait partie des règles du jeu.
- la mort est le sceau de l’absurdité de la vie humaine.
- la vie est donation ; dès lors l’homme n’est le maître ni de la vie ni de la mort. Cette donation ne pourrait-elle pas être le signe d’une histoire d’amour ? Et au don, la seule attitude ajustée est l’abandon… Si le philosophe pressent cette possibilité, seul le chrétien peut la légitimer et la vivre car il sait que l’Amour aura toujours le dernier mot.