Il est créé en 1783 à l'emplacement de l'ancienne citadelle de la ville. Son aménagement est rendu nécessaire par l'interdiction, par lettres patentes du 24 juin 1783 du roi de Sardaigne Victor-Amédée III, d'enterrer les morts dans les églises du royaume. Cette décision suit celle de l'évêque de Nice Charles Valperga de Maglione de 1782. À Nice, les dépouilles des défunts sont en effet enterrées soit dans les chapelles latérales des églises pour les nobles, soit dans les fosses communes situées sous les nefs pour le reste de la population. Dès lors, l'emplacement de l'ancienne citadelle, rasée par les troupes de Louis XIV en 1706, qui n'est plus depuis cette époque qu'un champ de ruines, sert à la construction d'un cimetière. De même, plusieurs autres cimetières sont créés sur les collines de la ville, encore largement rurales
u cimetière chrétien est ajouté au sud un cimetière juif qui vient remplacer le cimetière installé depuis le Moyen Âge en contrebas de la colline près de la rue Sincaïre
Après l'incendie de l'Opéra de Nice de 1881 qui fait deux cents victimes, un monument en forme de pyramide rendant hommage à ces derniers est érigé à l'entrée du cimetière
Les personnes enterrées au cimetière du château sont issues de milieux sociaux variés. Ce sont à la fois le petit peuple du Vieux-Nice mais aussi les notables de la ville ainsi que les étrangers des nombreuses communautés de la ville (russe ou anglaise par exemple). Parmi les notables de la ville, on peut citer6 : l'amiral Félix de Constantin de Châteauneuf, le corsaire Joseph Bavastro, les poètes Joseph-Rosalinde Rancher, Agathe-Sophie Sasserno, Menica Rondelly et Jouan Nicola, l'ingénieur et activiste pro-français Victor Juge, les scientifiques Antoine Risso, André Verany et Paul Montel, les peintres Clément Roassal, Charles Garacci et Victor Sabatier, la cantatrice Freda Betti l'architecte Jules Febvre, les maires Alfred Borriglione et Honoré Sauvan, les députés Benoît Bunico, Constantin Bergondi, Flam