Coups de feu, émeutes et pillages : la colère se mêle au chaos aux Philippines
  • il y a 10 ans
Après Hayian, c’est désormais le désespoir qui ravage les Philippines. Les survivants manifestent leur colère face à la lenteur des secours.

Les autorités ont déployé des centaines de soldats et imposé un couvre-feu près de Tacloban pour lutter, notamment, contre le pillage.

Une dizaine de morts lors du pillage d’un entrepôt de riz

Une dizaine de personnes ont été tuées à Alangalang, non loin de Tacloban, dans un entrepôt. Un mur s’est effondré sur les victimes qui tentaient de voler du riz.
Plusieurs dizaines de milliers de sacs de riz auraient été dérobés par la foule.

L’ONU a lancé un appel aux dons à hauteur de 225 millions d’euros pour aider la population à survivre après ce cataclysme.

“C’est un peu comme le tsunami. On sait qu’il ne reste pratiquement plus rien, presque tout a été détruit. Nombre de personnes sont à la rue, elles n’ont pas d’eau, pas de nourriture. Donc, nous voulons également mettre en place un système de purification de l’eau”, explique Tim Van Reet, membre de B-FAST (Belgian First Aid & Support Team), un groupe d’intervention humanitaire belge.

Un bilan toujours incertain

Désespérés et affamés, les Philippins se jettent sur la première source d’eau potable venue, car l’aide arrive pour l’instant au compte-goutte.

Les Nations unies évoquent un bilan provisoire de 10 000 morts alors que les autorités philippines estiment, elles, que le nombre de victimes est quatre fois moins important.

Il faudra du temps pour déterminer l’ampleur des pertes humaines. En attendant, les rescapés tentent de survivre au milieu des décombres et d’une très forte odeur de décomposition.
Recommandée